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Aux Jeux paralympiques, la natation tricolore, portée par Alex Portal et Ugo Didier, a surfé sur la vague

Debout, les 15 000 spectateurs de Paris La Défense Arena réservent leur plus belle ovation en redoublant de « Ky-lian, Ky-lian » pour tenter de réconforter Kylian Portal, inconsolable. Le nageur de 17 ans vient d’échouer à la quatrième place du 100 m papillon, à quatre petits centièmes de la médaille de bronze. L’adolescent a livré la course parfaite, il a seulement paniqué au moment de toucher le mur, en donnant un coup de bras en trop.
« On dira que je manque d’expérience mais je trouve que c’est une excuse facile, je ne dois pas rater cette arrivée. Je suis tellement triste de faire ça le dernier jour, je voulais faire un dernier podium mais ça sera la médaille en chocolat… », dit, ses larmes à peine séchées, le jeune homme, médaillé de bronze le 31 août sur le 400 m nage libre de sa catégorie (S12).
Samedi 7 septembre, l’équipe de France de para natation espérait terminer les Jeux paralympiques par un feu d’artifice, mais le relais 4 × 100 m nage libre mixte – composé de Laurent Chardard, Agathe Pauli, Emeline Pierre et Ugo Didier – doit lui aussi se contenter d’une place d’honneur (5e). Après dix jours, le compteur de la délégation bleu-blanc-rouge reste finalement bloqué à quatorze médailles.
La France triple quasiment la mise par rapport à la grand-messe de Tokyo en 2021 (cinq) et il faut remonter à celle d’Athènes, en 2004, pour trouver meilleur butin (vingt-et-une). Certes, aux derniers Mondiaux, à l’été 2023 à Manchester (Royaume-Uni), le clan tricolore avait démontré son appétit (seize médailles), mais avec une différence de taille : l’absence des nageurs russes et biélorusses, de retour dans les bassins internationaux – sous bannière neutre – seulement depuis avril.
Dès mardi, à mi-chemin de la compétition, les Bleus avaient déjà fait mieux qu’à Londres en 2012 (huit médailles dont deux en or). « On en espère une dizaine, voire un petit peu plus », avançait Guillaume Domingo, le manageur de la performance, en préambule des Jeux paralympiques, le 26 août.
Contrat plus que rempli pour la délégation de nageurs, emmenée par ses quatre fantastiques Ugo Didier, Alex Portal, Emeline Pierre et Laurent Chardard. « Le staff nous a juste dit “les gars, ce sont vos Jeux, à la maison, arrachez-vous” », rapporte ce dernier, double médaillé de bronze sur 50 m papillon et 100 m nage libre (S6).
Après ses Jeux de Tokyo prometteurs (deux médailles, argent et bronze), Alex Portal était très attendu… chez lui. L’étudiant en école d’ingénieur dans le quartier de La Défense, à deux pas de la piscine éphémère de Nanterre, a doublé sa moisson, triple vice-champion paralympique derrière le tsar biélorusse Ihar Boki sur 100 m papillon, 200 m quatre nages, et 400 m nage libre – où il a partagé le podium avec son frère Kilian – et médaillé de bronze sur 100 m dos.
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